2025. Clermont-Ferrand. Une tour de 202 mètres jaillit au cœur de la ville. Verre teinté bronze, atrium marbré, escalators dorés, penthouse démesuré… L’ombre de Manhattan plane sur le Puy-de-Dôme. Dans le contexte de la réglementation française RE2020, un tel édifice aurait-il sa place ? Et surtout… aurait-on le droit de le construire aujourd’hui ?
Pourquoi étudier la Trump Tower ? Parce que les tours répondent à une nécessité urbaine, et le luxe à un besoin humain intemporel. Mais cela paraît complétement incompatible avec les enjeux environnementaux de la RE2020 et l’objectif d’une société climatiquement neutre en 2050. Ce qui fait qu’elle permet de poser les bonnes questions :
- Peut-on encore concevoir des bâtiments iconiques sans aggraver le changement climatique ? C’est à dire en respectant le volet carbone de la RE2020 ?
- Jusqu’où peut-on adapter des choix esthétiques au cadre réglementaire français ?
- Comment les maquettes numériques peuvent aider les architectes à mieux piloter leurs projets ?
Nous allons utiliser l’outil Beem Shot, de Time To Beem, pour estimer l’impact carbone d’un tel bâtiment.
Ce premier article d’une série sur la Trump Tower version RE2020 explore les enjeux carbone liés aux logements, avant de traiter dans les prochains volets les optimisations possibles puis l’usage bureau.
Aujourd’hui, nous explorons les principaux obstacles à son adaptation : on vous montre comment modéliser intelligemment un projet complexe, comment interpréter les résultats, et ce que ça dit de la manière dont on conçoit aujourd’hui. Mais ce n’est que le début. Dans les prochains articles, nous analyserons comment, à partir de cette base, il serait possible d’adapter ce projet iconique et de réinterpréter ses solutions techniques pour respecter les seuils carbone de 2025.
Trump Tower : une fiche projet très éloignée des standards RE2020
Fiche technique du projet
- Adresse : 721 Fifth Avenue, Midtown Manhattan, New York.
(Mais pour l’analyse carbone, elle sera située à Clermont Ferrand.) - Hauteur : 202 mètres
- Programme : Résidences, bureaux, commerces (notamment l’atrium public)
- Architecte : Der Scutt de Swanke Hayden Connell Architects,
- Promoteur : Donald Trump
- Nombre d’étages : 58 étages
- Nombre de niveaux logements : 39 étages
- Date de livraison : 1983
- Style : Postmodernisme commercial
Analyse architecturale
Ce dessin en escalier multiplie les angles de vue depuis chaque étage et valorise la surface vitrée. Une logique à la fois fonctionnelle et commerciale, mais qui donne à l’ensemble une allure nerveuse, jugée par certains critiques comme trop agitée pour son contexte.
Une façade vitrée pour briller… au sens propre
La peau extérieure du bâtiment est constituée d’un mur rideau intégral, associant une ossature en acier et un verre teinté bronze, légèrement réfléchissant.
La forme originale, non pas carrée, mais crénelée en dents de scie, permet aux appartements de ne pas avoir de vis-à-vis.
Ce choix donne à la tour une brillance caractéristique, particulièrement marquante en pleine lumière. Il incarne un esthétisme ostentatoire, typique des années 1980, renforcé par le logo “Trump Tower” en laiton poli de près d’un mètre de haut au-dessus de l’entrée.
Source : newyrokinfo.nl
Une structure centralisée pour un maximum de flexibilité
Pour tenir ses 202 mètres, la tour repose sur un noyau central en béton armé composé de murs de refend intérieurs. Une poutre-chapeau en toiture relie ce noyau aux colonnes périphériques, assurant la répartition des charges dues au vent ou aux mouvements sismiques. Ce système libère les plateaux intérieurs et les rend facilement reconfigurables, un atout pour des programmes haut de gamme.
Source : fortune.com
Une tour qui rompt avec l’esprit de la 5e Avenue
Loin de s’intégrer au tissu urbain, la Trump Tower impose. Paul Goldberger parle d’une silhouette “trop nerveuse”, contrastant avec la sérénité de l’immeuble Tiffany voisin. Ada Louise Huxtable, elle, critique une architecture déplacée, qui ignore l’échelle et l’ambiance de l’avenue pour mieux exploiter les règles de constructibilité.
Mais ce dessin angulaire n’est pas qu’un geste formel : il permet à chaque logement d’offrir deux orientations, une stratégie spatiale efficace, qui valorise la tour autant qu’elle la rend provocante.
La tour aurait normalement été limitée en hauteur, conformément aux règles strictes du secteur géographique. Mais Trump contourne l’obstacle en intégrant au projet un atrium couvert, accessible au public, accompagné de commerces et d’une terrasse végétalisée.
Ce compromis urbanistique, classique à New York, permet au promoteur d’obtenir un bonus de constructibilité en échange d’un équipement “public”. En réalité, l’atrium – bien que théoriquement ouvert – devient un espace semi-privé, servant surtout de vitrine commerciale et d’entrée monumentale.
Une esthétique volontairement provocante
La Trump Tower est pensée pour se faire remarquer. Verre, bronze, enseigne monumentale : tout est fait pour rompre avec l’élégance discrète de la Cinquième Avenue. Une architecture de contraste, qui assume d’être un objet de pouvoir, plus qu’un élément du paysage. Elle ne cherche pas à dialoguer avec son contexte, elle impose un récit. Celui d’un pouvoir vertical, géométrique, spectaculaire. Un bâtiment pensé comme une affirmation visuelle, un symbole d’ascension sociale autant que de domination architecturale.
Source : researchgate.net
Cette stratégie de monumentalité comme outil politique n’est pas nouvelle. Comme le soulignait récemment Le Monde (mai 2025), l’architecture est parfois mobilisée comme instrument narratif, pour incarner une vision idéologique du pouvoir, bien au-delà de ses fonctions premières. La Trump Tower, dans ce contexte, préfigure cette stratégie narrative. Ce n’est pas seulement un bâtiment : c’est un manifeste, à contre-courant des enjeux de sobriété, d’adaptation et de durabilité portés aujourd’hui par la RE2020.
Les matériaux
- Structure : béton armé massif,
- Façade : mur rideau en acier et verre bronze, fortement transformé,
- Revêtements : marbre italien (breccia pernice), laiton poli, miroirs, moulures : omniprésents dans l’atrium et les étages nobles.
Source : core77.com
Un projet impossible à modéliser ? Même pas peur
Pour évaluer l’impact carbone de la Trump Tower dans un cadre RE2020, nous avons besoin des quantités de chaque matériaux. Ils vont être très facilement récupérés à partir du modèle numérique. Grâce aux plans, photos, et reportages, notamment ceux portant sur les aménagements intérieurs (les plus connus étant la penthouse et l’atrium), nous avons pu la remodéliser de manière réaliste, bien qu’avec quelques approximations.
Une modélisation simplifiée mais représentative
Nous avons récupéré un plan d’étage courant de la Trump Tower, que nous avons mis à l’échelle dans le logiciel AutoCAD. Ce plan a ensuite été modélisé dans Revit, puis dupliqué sur l’ensemble des 39 étages de logements, soit l’ensemble de la partie résidentielle de la tour.
Pourquoi seulement les logements ?
Parce que dans une analyse carbone RE2020, on étudie les émissions par usage (logement, bureaux, etc…). Elles ne sont pas soumises aux mêmes seuils. Il y a beaucoup à dire sur la partie logement, nous gardons donc l’étude de la partie bureau pour un prochain article. Nous avons donc ici une comparaison réaliste avec un projet de logement collectif type en France.
Parois intérieures.
Faire une analyse carbone très simplement avec l’outil Beem Shot
Paramétrage du modèle BIM avec notre plugin Revit
Une fois modélisé, nous allons aider l’outil d’estimation carbone à reconnaître les éléments architecturaux du projet : murs, planchers, fenêtres, dalles, toitures, etc. Pour ce faire, un paramétrage initial de la maquette BIM s’est fait facilement via notre plugin Revit (👉 voir la méthode complète ici). Ce process a pris environ 2h et n’a pas nécessité l’intervention d’un ingénieur.
Une fois les composants du modèle identifiés, il n’y a plus qu’à importer le modèle BIM dans Beem Shot, afin d’automatiquement :
- Classer automatiquement les éléments dans les lots RE2020 correspondants (structure, enveloppe, mur de refend, etc.)
- Extraire les bonnes quantités, en particulier lorsque la forme n’est pas standard, comme c’est le cas ici, avec cette façade en dents-de-scie
- Associer les bons matériaux à chaque composant du projet
- Calculer l’impact carbone poste par poste, en fonction des matériaux choisis et des quantités renseignées
Nous avons ensuite personnalisé les matériaux spécifiques à ce bâtiment dans l’outil Beem Shot.
En quelques heures, nous voilà avec une estimation de l’impact carbone de la Trump Tower selon la réglementation française RE2020.
Murs de refend.
Le résultat carbone : deux fois au-dessus des seuils RE2020
Résultat : 1076 kgCO₂/m². Soit près du double du seuil admissible pour 2025, selon la RE2020. À noter que cette valeur, comme toutes les suivantes, sont en kilogrammes équivalent CO₂ par mètre² de la surface de référence. Donc même si le bâtiment est très grand et offre une surface habitable très importante, les valeurs de l’impact carbone en tiennent compte.
Voici les seuils admissibles dans les prochaines années pour ce projet :
Seuil 2022 : 825.6 kgCO₂/m²
Seuil 2025 : 588.6 kgCO₂/m²
Seuil 2028 : 369.6 kgCO₂/m²
Seuil 2031 : 288.2 kgCO₂/m²
Un ordre de grandeur saisissant :
En 2025, construire un tel bâtiment en France, nécessite de réduire de moitié son impact carbone.
Le graphique suivant montre la contribution des différents lots à l’impact carbone global :
- Surprise, le lot le plus émissif est de loin celui des revêtements intérieurs (Lot 7) : 363,6 kgCO₂e/m², soit 33.8 % de l’impact total. D’habitude, celui-ci arrive plutôt en 5ème position .
- Viennent ensuite la superstructure, les systèmes techniques (CVC), les Façades, très sollicités du fait de la hauteur et de l’absence d’isolation.
Nous allons nous pencher sur le podium que constitue ces lots les plus impactant, en partant de la 3ème place, afin de comprendre les points de conception à améliorer.
Score global.
Impacts architecturaux selon la RE2020 en détails
Mention honorable : Les ascenseurs
Avec ses 39 étages de logements, la Trump Tower à New York compte 34 ascenseurs au total, dont 4 pour la partie logement.
Pour une tour de cette hauteur, il faut des mécanismes spécifiques : des dispositifs rapides, pressurisés, séparés… Tout cela pour garantir une expérience le confort des occupants, au prix d’une machinerie complexe, impactante à fabriquer, à installer, et à maintenir.
Résultat : 43 kgCO₂e/m² pour le transport vertical : un poids élevé dans l’analyse RE2020.
Mention honorable : la hauteur sous plafond
Avec 3,50 m sous plafond, chaque niveau de la Trump Tower gagne en prestige… mais aussi en impact carbone. Ce choix augmente mécaniquement la quantité de matériaux et le volume à chauffer.
Pourquoi une telle hauteur ? Pour faire grimper la tour à 202 mètres, la Trump Tower a marqué son époque en devenant le plus haut gratte‑ciel intégralement vitré de Manhattan à sa livraison en 1983. Une stratégie d’effet d’échelle, coûteuse sur le plan environnemental.
4ème place : Façades – Murs rideaux
La Trump Tower s’habille d’une façade continue en mur rideau, entièrement vitrée et teintée bronze, du sol au sommet. Ce choix architectural génère un impact carbone de 135,4 kgCO₂e/m², soit 12,6 % de l’empreinte totale du bâtiment. Cela ne représente pas un pourcentage inhabituel, cependant, la valeur absolue est très élevée. D’habitude, on se situe plutôt autour de 90 kgCO₂e/m².
Plusieurs facteurs expliquent ce poids carbone élevé :
- Un vitrage fortement traité.
- Une ossature en acier associée à des colles, joints et silicones, typiques des systèmes mur rideau.
En plus, cela oblige à surdimensionner le lot 8 concernant le CVC, ce qui nous amène à la 2ème place de ce podium.
Façades extérieures.
💡 Dans un projet conforme à la RE2020, l’orientation des façades conditionne la proportion et le traitement des surfaces vitrées, dans une logique de confort thermique et de performance énergétique. Pour une façade exposée à l’ouest, par exemple, on cherche généralement à réduire les surfaces vitrées dans une logique bioclimatique qui vise à assurer le confort des occupants.
La Trump Tower, à l’inverse, fait le choix d’un mur rideau continu, appliqué uniformément sur l’ensemble du bâtiment, quelle que soit l’orientation. Une approche typique de l’architecture de gratte-ciel, pensée d’abord comme une image.
3ème place: le CVC
La tour est climatisée jusqu’au penthouse.
Avec sa façade vitrée peu isolée, son absence de stratégie bioclimatique et ses 39 niveaux à maintenir en confort thermique, la Trump Tower est un bâtiment énergétiquement dépendant.
Résultat : tout repose sur les systèmes techniques pour compenser. Chauffage, ventilation, climatisation… tout est surdimensionné pour garantir un niveau de confort élevé dans un bâtiment peu efficient.
Nous manquons de données précises sur les systèmes d’origine. Heureusement, pour certains lot, comme le CVC, la réglementation autorise à prendre une valeur forfaitaire au lieu d’une valeur précise. Cette valeur est normalement calibrée pour être une valeur impactante, un peu comme le “pire des cas”. Mais dans certains cas précis, comme ici, cette valeur est certainement en dessous de la valeur réelle.
Cela donne un impact conventionnel de 159,2 kgCO₂e/m², soit 14,8 % de l’impact total.
En réalité, ce chiffre est probablement sous-estimé, car :
- L’enveloppe déperditive accentue les besoins thermiques,
- Il n’y a aucune régulation passive (brise-soleil, inertie, ventilation naturelle),
- Les systèmes CVC sont redondants, complexes et omniprésents, dimensionnés pour du haut de gamme,
- Et la machinerie technique (PAC, gaines, réseaux) se déploie sur plusieurs niveaux.
2ème place: La structure de la Trump Tower
Dans un gratte-ciel de cette hauteur, le mur rideau est un choix courant. Il permet de libérer les façades de leur rôle porteur, en reportant les charges sur un noyau structurel central. Pour garantir stabilité et rigidité sur 202 mètres de haut, les dalles, voiles et murs de refend ont été dimensionnés avec des épaisseurs importantes, ce qui se traduit par un volume de béton particulièrement élevé.
Ce choix est étonnant pour l’époque, car la plupart des gratte-ciels étaient construits avec des structures en acier. Aujourd’hui, ce choix est bien plus courant. C’est donc une bonne référence pour une tour contemporaine.
La Trump Tower atteint un impact carbone structurel de 207,6 kgCO₂e/m², soit 19,3 % de l’impact global du projet. Ce qui est très important.
Nous avons utilisé un béton standard courant, représentatif des formulations des années 1980, sans optimisations particulières. Dans le prochain article qui présentera des alternatives, nous étudierons l’effet d’un béton bas carbone.
Superstructure.
1ère place : Les revêtements intérieurs – champions des émissions
363,6 kgCO₂e/m². C’est un tiers de l’impact total du bâtiment. Plus que la structure. Plus que le CVC. Le poste le plus émissif de toute la Trump Tower. C’est étonnant. D’habitude, ce poste se trouve plutôt en 5ème position. Mais ce n’est pas un hasard.
Pourquoi ce poste explose-t-il autant ? Parce que la Trump Tower, c’est l’excès décoratif poussé à son maximum, avec des matériaux souvent importés, lourds, et non référencés en France. L’impact carbone des revêtements intérieurs est à la fois étonnant et révélateur. À travers ce projet, on se rend compte qu’un excès de luxe décoratif, bien que source de prestige, peut se transformer en un véritable gouffre carbone.
- Moulures en série
- Doublages accumulés de marbre sur les murs, miroirs aux plafonds…
- Marbres massifs sur les sols
- Dorures sur les colonnes, plafonds et poignées
Un impact probablement sous-estimé
Pour obtenir le poids carbone de certains matériaux clés, nous avons dû adapter :
- Le breccia pernice, un marbre italien rosé à veines blanches, un matériau de luxe extrêmement cher et spécifique. La légende raconte qu’Ivana Trump aurait dit “Depuis l’importation du marbre nécessaires à la réalisation de l’atrium, l’Italie compte une montagne de moins”. Cependant, il n’existe aucune fiche marbre dans la base INIES. Nous l’avons donc remplacée par une fiche FDES de carrelage céramique de même épaisseur. Cela permet de garder cet aspect luxueux, et au passage est une première optimisation carbone (mais nous y reviendrons dans le prochain article).
- En l’absence de FDES et d’alternative de fabricant référencé pour les dorures (feuilles d’or, finitions en laiton), nous ne les avons pas intégrées. En temps normal, il faudrait faire une demande auprès de la base de données française INIES pour demander la création d’une fiche par défaut. Mais pour notre estimation, nous avons déjà une bonne idée du problème.
💡 Même avec des approximations à l’avantage de la Trump Tower, le poste reste très impactant. Et si l’on disposait de données plus fines, l’empreinte réelle serait probablement encore plus élevée.
Conclusion : un cas d’école pour réinventer le prestige bas carbone
Le résultat est sans appel : la partie logement de la Trump Tower, transposée dans un contexte réglementaire français, affiche un impact carbone de 1076 kgCO₂eq/m², soit près du double des seuils autorisés par la RE2020 pour un projet de logement collectif livré en 2025 (entre 500 et 600 kgCO₂e/m², selon les modulations). Mais ce chiffre ne suffit pas à comprendre les enjeux.
À Clermont-Ferrand, comme ailleurs en France, une Trump Tower conçue selon les standards des années 1980 serait incompatible avec la RE2020. Non pas à cause de sa hauteur ou de son ambition architecturale, mais parce qu’elle incarne une logique constructive déconnectée des enjeux environnementaux contemporains.
Ce projet ne dialogue ni avec son contexte urbain, ni avec la contrainte carbone. Il mise tout sur l’image, les matériaux ostentatoires, les systèmes techniques surdimensionnés. Mais l’intérêt de cette étude est justement là : montrer que grâce à Beem Shot, il devient possible de modéliser, tester et questionner ce type d’architecture. Même un projet complexe, ambitieux et daté, avec une forme spécifique, peut devenir une base de travail pour imaginer des variantes alignées avec les seuils carbone actuels.
Le défi n’est pas de renoncer à l’expression architecturale, c’est de la rendre compatible avec un avenir soutenable.
Luxe et bas carbone : un angle mort réglementaire ?
Cette Trump Tower soulève aussi une question peu abordée : comment traiter les matériaux du luxe dans une logique RE2020, quand la donnée environnementale fait défaut ? Pas de fiche pour le marbre, aucune donnée pour les dorures ou les finitions très spécifiques. Et pourtant, ces matériaux sont certainement au cœur de nombreux programmes architecturaux contemporains, notamment dans le résidentiel haut de gamme ou dans l’hôtellerie, dont l’usage entrera bientôt dans le périmètre de la RE2020. Il faudra bien, à terme, concilier exigence décorative et pilotage carbone.
Ce choix donne à la tour une brillance caractéristique, particulièrement marquante en pleine lumière. Il incarne un esthétisme ostentatoire, typique des années 1980, renforcé par le logo “Trump Tower” en laiton poli de près d’un mètre de haut au-dessus de l’entrée. Il faudra, à terme, concilier ces exigence décoratives et le pilotage carbone.
Et maintenant ?
Dans notre prochain article, nous proposerons des solutions permettant de rendre un tel bâtiment compatible avec la RE2020, et ce, via des choix dès les premières phases de conception.
Comment réinterpréter la Trump Tower à l’échelle RE2020 ?
Comment s’y prendre ?
Quels leviers ?
Et quels résultats ?
À suivre.
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